Le maïs à un sommet en cinq mois
Les principaux grains ont enregistré des gains au terme de la semaine, chose qui ne s’était pas vu depuis un certain temps à Chicago. Le maïs a même affiché son meilleur prix depuis le 28 juin, selon l’agence Reuters, pour un gain de 1,6% pour la semaine. Le blé a pour sa part gagné 1,7% et le soya a progressé de manière plus timide.
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Les grains subissaient depuis le début novembre les contrecoups de l’élection américaine qui a vu le parti républicain être reporté au pouvoir à Washington. Bien que les craintes ne se soient pas complètement estompées, surtout avec l’annonce de tarifs sur les importations canadiennes, mexicaines et chinoise dès le 20 janvier, il semble que la tendance à la hausse soit plus forte, surtout avec les bons chiffres à l’exportation pour le soya et le maïs.
Le maïs a terminé à son meilleur de la semaine vendredi. La céréale a pu compter sur les ventes à l’étranger qui demeurent fortes. Les prix pour les huiles végétales se maintiennent également à des niveaux élevés.
Le soya a profité de la popularité du maïs pour s’élever aussi à Chicago mais la fève reste sous pression puisque les perspectives demeurent très bonnes en Amérique du Sud avec d’excellentes conditions pour les cultures.
Le blé a pu surfer pour sa part sur diverses annonces. Selon le gouvernement russe, une partie du blé d’hiver russe devra être remplacée au printemps en raison du temps sec de l’automne qui a hypothéqué les cultures. Il faudra par contre surveiller le blé argentin qui semble bien tirer son épingle du jeu.
Le boisseau de blé pour mars a terminé à 5,5725 $US, contre 5,48 $US sur la semaine dernière.
Le boisseau de maïs pour mars a fini vendredi à 4,40 $US, par rapport à 4,33 $US vendredi dernier.
Le boisseau de soya pour janvier a clôturé à 9,9375 $US, comparativement à 9,8950 $US une semaine plus tôt.
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Bilan des cultures au Canada
Statistique Canada a livré ses estimations pour les rendements et la production des principales cultures au pays pour 2024 jeudi. Il se serait produit davantage de blé, d’avoine, de soya, de pois secs et de lentilles, mais moins de canola, de maïs-grain et d’orge pour 2024 au Canada. Dans l’ensemble, les rendements ont été plus importants cette année par rapport à 2023. Cependant, dans certaines régions, plus particulièrement dans l’Ouest canadien, les agriculteurs ont continué d’être confrontés à des enjeux causés par des conditions de sécheresse.
Les précipitations supérieures à la moyenne reçues en Ontario et dans l’ouest du Québec, combinées à la chaleur estivale, ont donné lieu à des rendements plus élevés en 2024.
Très bonne année au Québec
La production de maïs-grain au Québec a augmenté de 7,9 % par rapport à 2023 pour se fixer à 3,6 millions de tonnes en 2024. Même si la superficie récoltée a diminué de 1,4 % pour s’établir à 875 900 acres, la baisse a été plus qu’effacée par les rendements, en hausse de 9,5 % pour se chiffrer à 162,1 boisseaux à l’acre.
Par rapport à l’année précédente, la production de soya au Québec a augmenté de 9,3 % pour atteindre 1,4 million de tonnes en 2024. Cette hausse est attribuable à la hausse des rendements (+5,8 % pour se chiffrer à 49,6 boisseaux à l’acre) et de la superficie récoltée (+3,4 % pour atteindre 1,0 million d’acres).