Saison des virus respiratoires : la précaution est de mise à l’aube du temps des Fêtes
13 Décembre 2024 - 08:27
Saison des virus respiratoires : la précaution est de mise à l’aube du temps des Fêtes
Par: Alexandre Brouillard
Qui dit période hivernale dit virus respiratoires. Et cette année ne fait pas exception, alors que différents virus se propagent à travers la population. Lorsque les symptômes s’aggravent, à quel moment faut-il se rendre à l’urgence? Michel Jenart, infirmier clinicien et assistant au supérieur immédiat à l’urgence de l’Hôtel-Dieu de Sorel, a répondu aux questions de notre journaliste.
« On entre dans la période hivernale et les virus respiratoires sont présents, révèle d’emblée Michel Jenart. On parle ici de la COVID-19, la pneumonie, le VRS [virus respiratoire syncytial] et l’influenza. Ce sont tous des virus fréquents dans ce temps-ci de l’année. »
Concernant la COVID-19, M. Jenart explique qu’elle a muté depuis la pandémie. Il invite d’ailleurs les gens à demeurer attentifs concernant leurs symptômes et à obtenir des tests de dépistage disponibles en pharmacie ou via le site Web de Clic Santé. « On parle de fièvre, de toux, de congestion nasale et de faiblesse généralisée. Mais les symptômes sont différents d’une personne à l’autre », détaille-t-il.
Sinon, concernant le VRS, autant Michel Jenart que le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) invitent les parents à user de précaution pour éviter que leurs poupons contractent cette infection respiratoire qui s’attaque souvent aux nourrissons âgés de moins d’un an. Chez cette clientèle, les conséquences peuvent être plus grandes, allant jusqu’à des bronchiolites et des pneumonies. Il faut notamment surveiller la respiration sifflante des bébés. Sinon, chez les adultes et enfants en bonne santé, les symptômes se limitent habituellement à ceux d’un rhume.
Selon l’Institut national de santé publique du Québec, le VRS se propage rapidement au Québec. Lors de la semaine se terminant le 7 décembre, plus de 11 % des tests effectués se sont révélés positifs (831 cas au Québec), contre moins de 4,3 % un mois auparavant (275 cas au Québec).
Quand aller à l’urgence
Chaque année, le CISSSME martèle l’importance de bien évaluer ses symptômes avant de se rendre à l’urgence pour éviter de surcharger le service et même pour éviter d’être en contact avec une panoplie de virus. « Par contre, il ne faut pas hésiter d’aller à l’urgence pour des douleurs à la poitrine, des difficultés respiratoires… bref pour des symptômes graves. Dès l’arrivée, les gens rencontrent une infirmière au triage », soutient Michel Jenart.
De ce fait, d’autres options existent avant d’aller à l’urgence – toujours selon l’état général d’une personne. Tout d’abord, Michel Jenart invite les gens à appeler Info-Santé au 811 option 1 pour discuter avec une infirmière qui évaluera votre état de santé et donnera des recommandations pour des soins à la maison ou pour trouver le service qui répondra le mieux à vos besoins. Ensuite, il est possible d’appeler au Guichet d’accès à la première ligne (GAP) au 811 option 3 pour les gens sans médecin de famille. Finalement, il est possible de prendre un rendez-vous avec un médecin de famille sur Santé Québec au rvsq.gouv.qc.ca..
« Le 811 est vraiment une bonne option pour commencer. Vous parlerez à une infirmière, qui vous accompagnera selon vos symptômes. D’ailleurs, cela évite des contacts avec d’autres virus à l’urgence. Parfois, un appel téléphonique peut vous éviter plusieurs maux. Mais si une situation médicale empire, il ne faut pas hésiter non plus à se rendre à l’urgence », insiste Michel Jenart.
Finalement, ce dernier souligne l’importance de la prévention. « Que ce soit pour la vaccination de la COVID-19 ou de l’influenza, les gens ont accès à ce service et ça prévient beaucoup de maladies. Le lavage des mains est aussi super important, tout comme le port du masque lorsqu’on a des symptômes quelconques », conclut le spécialiste santé.