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La série docuréalité «Pignon sur rue» réemménage sur nos écrans

La série docuréalité Pignon sur rue réemménage sur nos écrans
La série, qui suit sept colocataires qui débarquent à Montréal, reviendra l’automne prochain à Télé-Québec.

Il y a de la nostalgie dans l’air : l’ancêtre des téléréalités québécoises, la fameuse série Pignon sur rue, revient à l’écran près de trois décennies après sa création. Comme en 1995, le docuréalité suivra sept jeunes des régions qui viennent s’installer ensemble à Montréal. La série reste fidèle à son format d’origine et montrera la vie des colocataires, tout simplement, sans fard ni scénario, sans compétition, sans élimination et sans aucun prix à gagner.

On est loin d’Occupation double, Loft Story, Big Brother célébrités et des autres téléréalités qui ont essaimé depuis deux décennies. Il n’y aura pas de « minouchage » dans un spa, pas de décor clinquant ni de maison à gagner à Pignon sur rue. Que sept jeunes de 18 à 25 ans qui débarquent en colocation dans la « grande ville » pour entamer leur vie d’adulte.

La série mythique reviendra à Télé-Québec, où elle avait pris l’antenne entre les années 1995 et 1999. Le diffuseur s’apprête à lancer un appel de candidatures pour recruter les participants. Le tournage doit commencer au mois d’août en vue d’une mise en ondes dans le courant de l’automne 2024, à une date qu’il reste à déterminer. Le docuréalité s’étendra sur dix semaines, à raison de quatre épisodes d’une demi-heure par semaine.

L’idée de faire revivre Pignon sur rue émane de la productrice Valérie Beaulieu, présidente de Trinome & filles, qui avait participé à la deuxième saison du docuréalité, en 1996. Elle arrivait de Québec pour s’installer à l’autre bout de l’autoroute 20 avec toute la fougue de ses 22 ans.

« Ma participation à Pignon sur rue a tout changé dans ma vie. Sans ça, je ne serais pas là aujourd’hui. Je le referais sans hésitation », raconte-t-elle au Devoir.

« Je parlais fort, je riais fort, mais c’était pour cacher mon manque de confiance en moi. Je faisais la fête pas mal, puis j’ai commencé à être plus sérieuse, à aller à l’université », ajoute-t-elle.

Valérie Beaulieu a découvert en participant à Pignon sur rue qu’elle voulait travailler dans le domaine des communications ou de la télévision, mais derrière la caméra. Devenue une productrice chevronnée, elle a acheté en 2018 (avec sa partenaire Christine Simard) la compagnie de production Trinôme — qui était à l’origine de la première version du docuréalité, en 1995.

Les jeunes d’abord

La productrice, grande fan de téléréalité (elle a été associée à Occupation double), a proposé à Télé-Québec de relancer Pignon sur rue avec le réalisateur Frédéric Gieling. Le diffuseur a accepté avec enthousiasme compte tenu du succès de la version originale, il y a 29 ans, et de l’engouement suscité par la série Être ado, à l’antenne de Télé-Québec depuis janvier dernier.

Les deux docuréalités visent à intéresser les jeunes à la télévision généraliste, qu’ils ont désertée au profit des plateformes numériques, notamment YouTube, TikTok et Instagram.

« Les jeunes et leurs parents sont au rendez-vous pour Être ado. On pense que les gens de 45 ou 50 ans et leurs ados vont être là aussi pour Pignon sur rue », explique Nadine Dufour, vice-présidente aux contenus chez Télé-Québec.

Elle se souvient avec émotion d’avoir dévoré Pignon sur rue en 1995. « C’est une expérience sociologique et profondément humaine. Ça m’avait frappée de voir qu’à cet âge-là, on vit tous la même chose en allant en appartement. Le ménage, l’épicerie, les études, le travail, les premières amours : c’est beaucoup de liberté et de responsabilités en même temps », dit-elle.

François-Nicolas, un des participants à la première saison, en 1995, avait bien résumé la fébrilité qui peut s’emparer des jeunes colocataires, peu habitués à vivre dans l’oeil d’une caméra : « C’est comme chiant par bouttes. Life is shit, I hate myself and I want to die. »

La participation au docuréalité est une façon de tester ses propres limites et de forcer le destin, pour qu’il « se passe quelque chose ». « Quand t’es jeune, gros, boutonneux et que tu pognes pas, faut que t’essaies de faire quelque chose qui sort de l’ordinaire pour avoir l’impression que la vie en vaut la peine, pour te raccrocher », avait-il ajouté.

La vie sur écran

Dans un projet portant sur les téléséries québécoises marquantes, le youtubeur Martin Kronström rappelle que Pignon sur rue était à l’époque un hybride du film Louis 19 (1994) et du téléroman Chambres en ville (1989). « Tu vas être la première personne au monde à vivre sa vie à l’écran », se fait dire le héros du film de Michel Poulette, incarné par Martin Drainville.

La série The Real World, qui a commencé en 1992 à MTV, exploitait le même filon. C’était il y a tout juste trois décennies, mais on dirait une éternité : Internet restait embryonnaire, et les réseaux sociaux n’existaient pas. La deuxième saison de Pignon sur rue, en 1996, offrait tout de même une grande innovation : l’émission avait un site Web et un forum de discussion avec les participants !

Aujourd’hui, les jeunes diffusent leur vie en direct sur TikTok et Instagram. D’ailleurs, Valérie Beaulieu craint-elle que les participants passent leurs journées enfermés dans leurs chambres à pitonner sur leurs téléphones ? « Pas du tout. Quand t’arrives, tu veux connaître les autres, tu veux découvrir la ville. Au début, ils vont tous aller faire leur épicerie ensemble. Je ne suis pas inquiète, il va s’en passer, des choses. »

Santé mentale, crise du logement : les défis de 2024

Pignon sur rue

Une nouvelle version du docuréalité qui avait été diffusé entre 1995 et 1999. Une production de Trinome & filles, à l’automne 2024 à Télé-Québec et sur telequebec.tv

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