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Paul Arcand anime sa dernière édition de «Puisqu'il faut se lever» vendredi matin

Paul Arcand anime sa dernière édition de Puisquil faut se lever vendredi 
matin
« Je suis partout dans votre vie. […] Vous me l’avez dit, vous me l’avez écrit, et ça me touche — vraiment. »

Le moment était attendu depuis plus de deux ans : vendredi, Paul Arcand allait animer la dernière édition de son émission matinale Puisqu’il faut se lever sur les ondes du 98,5 FM, à Montréal, mettant un terme à 34 ans de carrière à l’émission matinale, dont 20 ans au 98,5.

Mais comme les auditeurs l’ont rapidement découvert, la dernière émission de Paul Arcand à l’animation, c’était jeudi. Vendredi, l’heure était à la rétrospective, aux anecdotes et, évidemment, aux hommages.

Les bureaux de la station montréalaise ont été réaménagés le temps de cette émission spéciale, car nombreux étaient ceux et celles qui voulaient venir passer un dernier moment de radio avec le « roi des ondes ».

Des collaborateurs, actuels et anciens, et des membres du public se sont succédé au micro pour parler de leurs expériences avec Paul Arcand. Certains l’ont remercié de les avoir fait progresser dans leur cheminement, tandis que d’autres ont carrément avoué avoir été terrorisés à l’idée de prendre la parole à ses côtés.

Dès les premières minutes de l’émission, sur le coup de 5 h 30, Paul Arcand a tenu à mettre les choses au clair : « Je n’ai pas changé d’idée, c’est la dernière », a-t-il tranché. Et quelques minutes avant la fin de l’émission, quatre heures et demie plus tard, rien n’avait changé.

Mais le départ ne se fera pas sans heurts, a-t-il avoué plus tard, lorsqu’il a pris un long moment pour s’adresser à ses auditeurs.

« Est-ce que je vais m’ennuyer ? Évidemment que je vais m’ennuyer. Je vais m’ennuyer de faire de la radio, c’est sûr, d’être là tous les matins, d’avoir cette routine, d’avoir ce contact direct, privilégié, avec les auditeurs », a-t-il mentionné.

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Au-delà des innombrables entrevues avec des politiciens et des personnalités publiques, Paul Arcand est surtout fier d’avoir donné une voix aux personnes qui n’en ont pas, d’avoir aidé de nouveaux arrivants à apprendre le français et d’être entré dans le quotidien des auditeurs.

« Je suis partout dans votre vie. Je suis dans votre salon, dans votre auto, dans vos épreuves, et dans les moments de vie qui ont été pour vous de merveilleux souvenirs. J’ai l’impression d’être un membre de votre famille. Vous me l’avez dit, vous me l’avez écrit, et ça me touche — vraiment. »

Paul Arcand a aussi remercié son équipe, ainsi que les membres de sa famille, reconnaissant qu’il n’est pas toujours facile d’être « le fils de » ou « le conjoint de ».

« Vous m’avez rendu heureux », a-t-il résumé.

Au fil de l’émission, de nombreux témoignages enregistrés au préalable ont été diffusés. Céline Dion, Guy A. Lepage, Yvon Deschamps et Mikaël Kingsbury ont notamment pris quelques instants pour rendre hommage à un « monument » de la radio. L’animateur a cependant semblé encore plus touché par les témoignages des auditeurs qui ont parlé de l’impact qu’il a eu dans leur vie de tous les jours.

Le premier ministre François Legault lui a aussi offert quelques mots sur les réseaux sociaux : « La fin d’une époque ! Merci Paul pour ta rigueur et pour ta sensibilité. Tu vas nous manquer. »

De l’information… et de l’humour

Malgré le sérieux qu’on lui connaît en entrevue et dans la préparation de son émission, de nombreux collaborateurs ont mis en avant le sens de l’humour de Paul Arcand, surtout à l’extérieur des ondes.

Il a lui-même fait dans l’humour dès les premières minutes de sa dernière émission, faisant bien sûr un clin d’oeil à l’actualité.

« Je voudrais demander au service des incendies de Montréal de nous laisser terminer l’émission. On respecte les règles de capacité, on n’a aucun chapiteau, alors s’il vous plaît, tout est sous contrôle et tout se passe dans les règles », a-t-il mentionné, faisant référence à un sujet qui a marqué sa dernière semaine à l’animation, à savoir la fermeture des terrasses de certains restaurants pendant la fin de semaine du Grand Prix de Formule 1.

Plus sérieusement, il a ajouté : « Très honnêtement, je n’aime pas ça […] l’espèce d’avalanche de tendresse et d’affection », a-t-il reconnu, avouant qu’il aurait préféré une émission normale, avec « une bonne entrevue qui brasse ».

Même s’il quitte l’animation quotidienne, Paul Arcand ne part pas complètement à la retraite.

À partir de l’automne prochain, il collaborera avec le quotidien La Presse, tout en continuant de proposer sa fameuse revue de presse sous la forme d’un balado disponible sur les plateformes numériques du 98,5.

C’est le journaliste et animateur Patrick Lagacé qui le remplacera à la barre de l’émission matinale du 98,5 à la rentrée automnale. L’émission sera renommée Lagacé le matin.

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