Talbot: La belle histoire de Patrik Laine
À mes yeux, Laine a l’un des cinq tirs les plus lourds de la LNH.
L’échantillon reste minime après deux rencontres. Mais pour l’instant, j’aime vraiment son énergie. J’ai aimé aussi ses propos après son premier match contre les Islanders. Il a reçu le titre de première étoile, mais il demeurait très modeste en disant qu’il avait fermé ses yeux lors de son tir où il a battu Sorokin. Il a également tenu des propos réalistes en rappelant qu’il n’avait pas connu un match grandiose. Il disait qu’il se sentait terrible sur la glace.
Après deux matchs, c’est une très belle histoire. Laine revient de loin. Et c’est le type d’histoire que les partisans aiment. Comme tous les marqueurs, Laine roulera par séquences. Il y a des matchs où il s’endormira un peu plus. Quand il passera cinq ou sept matchs sans marquer, les partisans ne réagiront pas de la même manière avec lui. Le ciel ne sera pas toujours bleu.
Un équilibre au sein des trios
Avec le retour de Laine, Martin St-Louis compte maintenant sur toutes les pièces de son casse-tête. Il a une équipe en santé. Il n’a pratiquement jamais eu ce luxe depuis ses débuts derrière le banc de l’équipe. Il y a maintenant plus de stabilité et il y a un équilibre au sein des quatre trios à l’attaque.
Kirby Dach et Juraj Slafkovsky, deux joueurs qui se cherchent, ont maintenant plus d’essence dans leur réservoir avec l’arrivée de Laine. Ils n’ont qu’à le suivre et à se nourrir de cette énergie nouvelle. Il y a comme un gros coup de foudre. On espère qu’il durera longtemps, mais ce n’est pas toujours éternel !
À cinq contre cinq, Dach, Slafkovsky et Laine n’ont pas joué deux rencontres parfaites. J’ai toutefois ressenti un engagement plus notoire de la part de Slafkovsky et Dach a réalisé quelques bons jeux même si je m’attends à plus.
Au cours de ma carrière, j’ai souvent reçu des responsabilités en infériorité numérique. Je peux vous dire que le CH est maintenant une équipe bien plus dangereuse avec sa première vague du jeu de puissance. Ils ont deux réelles menaces avec Laine et Caufield et il ne faut pas oublier que Nick Suzuki a aussi un bon tir des poignets.
Il y a un autre élément clé à cette unité et c’est Lane Hutson. Depuis qu’il occupe le rôle à la pointe de la première vague, je trouve que l’avantage numérique du Tricolore a encore plus d’énergie et que la rondelle bouge encore plus rapidement. Hutson est un gars qui est dans l’action, il ne se pose pas des dizaines de questions. S’il voit une ligne de tir, il la prend. Slafkovsky se place aussi devant le filet et il peut cacher un gardien avec son gabarit. Il y a une belle synergie au sein de cette première unité. Je trouve qu’elle devient aussi plus imprévisible.