L’Ontario veut vendre plus d’électricité, mais à quel prix?
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L'Ontario est « bien positionné » pour exporter plus d'électricité aux États-Unis, affirme le ministre ontarien de l'Énergie, Stephen Lecce. Nombre d'environnementalistes dénoncent toutefois le recours grandissant au gaz naturel pour produire de l'électricité dans la province.
La Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (SIERE) a indiqué la semaine dernière que la demande en courant augmentait plus rapidement que prévu en Ontario, prédisant une hausse de 75 % d'ici 2050.
Le ministre Lecce assure toutefois que la province aura suffisamment d'électricité non seulement pour les besoins ontariens, mais aussi pour vendre davantage de courant aux États-Unis.
Il a annoncé des consultations mardi, en prévision de l'élaboration d'un plan énergétique l'an prochain.
Nous voulons augmenter [nos exportations] pour créer des emplois et des revenus pour l'Ontario.
Une citation de Stephen Lecce, ministre de l'Énergie
L'Ontario a déjà des lignes de transport vers le Manitoba et le Québec ainsi que vers les États du Minnesota, du Michigan et de New York.
Depuis 2006, la province exporte plus d'électricité qu'elle n'en importe. Toutefois, cette électricité est parfois vendue à perte.
La SIERE s'efforce actuellement d'établir une stratégie d'exportation pour maximiser les revenus liés à la vente d'électricité.
Le ministère de l'Énergie indique dans un document que les États de New York, du Maryland, de l'Illinois, du Michigan et du Minnesota anticipent une pénurie d'électricité, ou un manque d'énergie propre à cause de leur dépendance au charbon.
L'électricité de l'Ontario est-elle propre?
L'Ontario a « l'un des réseaux électriques les plus propres au monde », répète le ministre Lecce.
La province va continuer à prioriser les énergies nucléaire et hydroélectrique, dit-il, mais compte sur le gaz naturel pour répondre à la demande de pointe.
En 2021, 94 % du réseau était sans émission polluante, mais ce nombre a baissé maintenant à 87 %.
Des environnementalistes décrient entre autres l'augmentation de la production de la centrale au gaz naturel Portlands, à Toronto.
Le ministre Lecce dit que l'abordabilité de l'électricité est sa priorité.
La province investit aussi dans des mini-réacteurs nucléaires, une technologie que l'Ontario cherche à exporter dans les autres provinces et ailleurs dans le monde.
Le ministre Lecce promet également un programme de conservation d'énergie pour les particuliers et les petites entreprises au début de 2025.
Le groupe Environmental Defence se réjouit de voir que l'Ontario préparera un plan énergétique à long terme, le premier depuis 2017, note le groupe environnemental, qui s'oppose toutefois à l'expansion du recours au gaz naturel, y compris pour le chauffage.
Les thermopompes sont une option plus abordable pour le chauffage et devraient être installées par défaut dans toute nouvelle ou ancienne maison, affirme Environmental Defence dans un communiqué.
Avec les informations de La Presse canadienne
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