Tiques | Quel portrait chez vous?
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié la semaine dernière de nouvelles cartes recensant les populations de tiques sur le territoire provincial.
Les plus récentes données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) prévoient une augmentation significative des populations de tiques dans Chaudière-Appalaches dans les années à venir. Pour le moment, la région semble relativement épargnée. L’INSPQ ne recense que quelques cas à Lévis, Saint-Lambert-de-Lauzon, Saint-Henri, Sainte-Marie, Saint-Georges, Thetford Mines et Saint-Joseph-de-Coleraine.
L’INSPQ a collaboré avec le consortium sur la climatologie Ouranos et l’Observatoire multipartite québécois sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques. Ensemble, ils ont cartographié la répartition actuelle et future des tiques au Québec. Les chercheurs ont tenu compte des projections et des scénarios climatiques d’émissions de gaz à effet de serre aux horizons 2030, 2050 et 2080. Ces cartes sont disponibles depuis mercredi sur le Géoportail de santé publique du Québec.
Le constat est clair : la hausse des températures et des précipitations permettrait aux tiques de survivre et de se développer plus facilement. Les régions de l’Estrie, la Montérégie et des Laurentides seraient majoritairement concernées par cette hausse de la population de tiques.
De nombreuses plateformes « analy-tiques »
Il existe aujourd’hui beaucoup d’autres plateformes d’informations et de recensement des populations de tiques.
L’Université Bishop’s de Sherbrooke a dévoilé une carte interactive sur la plateforme nouvellement créée e-tick.ca. Cette plateforme permet de recenser les tiques aperçues au pays grâce à la participation des citoyens. Chacun est invité à prendre en photo sa rencontre avec l’acarien est de la publier sur etick.ca pour participer au recensement.
L’association canadienne des médecins vétérinaires a également créé le site internet Tique Toc et propose des capsules vidéos éducatives sur la tique à destination des adultes et des enfants.
Selon l’INSPQ, il faut distinguer les cartes de recensement de la maladie de Lyme avec celle de la population de tiques en raison de leurs nombreuses différences. Celles-ci ont des objectifs distincts et s’adressent à des publics différents selon des fréquences de parution éloignées. De plus, les cartes de recensement de tiques ne précisent pas si elles sont porteuses de la maladie.
Une hausse de la maladie de Lyme
En conséquence de l’accroissement des populations de tiques, la maladie de Lyme gagne du terrain. La maladie touche de plus en plus de Québécois depuis plus d’une dizaine d’années selon les données du gouvernement.
L’État recensait 586 cas déclarés en 2022 contre 125 cas en 2014.
Une chaire de recherche sur la maladie de Lyme a vu le jour cette semaine à l’Université de Sherbrooke. L’objectif est entre autres de diagnostiquer plus rapidement la maladie.