L'artiste visuel et militant canadien Joe Average est décédé

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L'artiste visuel et militant canadien Joe Average est décédé le 24 décembre dernier à l’âge de 67 ans.

Son décès, dont la cause n’a pas été immédiatement dévoilée, a été annoncé sur les réseaux sociaux vendredi. La nouvelle a rapidement suscité une pluie d'hommages de la part de groupes de défense des droits de la communauté LGBTQ+ de la Colombie-Britannique.

Basé à Vancouver, Brock David Tebbutt, de son nom à la naissance, a été un militant de longue date contre le sida, dont il était atteint depuis l'âge de 27 ans. À l’époque, son médecin ne lui avait donné que six mois à vivre.

Pris d’une urgence de vivre, il avait alors créé ses premières œuvres au fusain comprimé, signées Joe Average.

La seule chose que je faisais à l’époque qui suscitait un peu d'intérêt, c'était les gribouillis que je faisais dans mes cahiers. Alors, je me suis dit : je vais mettre ça sur un grand papier pour voir si je peux vendre ces trucs, confiait-il l'an dernier en entrevue à Radio-Canada, un rire dans la voix.

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À sa grande surprise, sa première exposition a été couronnée de succès. Il avait alors décidé de se consacrer à sa pratique artistique, développant rapidement un style bien à lui.

Ses choix de couleurs vives, la qualité de son trait et l'effet vitrail de ses toiles lui ont permis de se hisser parmi les artistes les plus en vogue au pays. Son travail a été rapidement reconnu à l’échelle locale, nationale et internationale.

À l'approche de la 11e Conférence internationale sur le sida, qui devait se tenir à Vancouver en 1996, Joe Average avait été chargé de créer l'affiche officielle de l'événement. L'œuvre intitulée One World, One Hope marquera les esprits.

Cette peinture m’a rendu célèbre et c’est pourquoi je dirais que c’est probablement ma peinture préférée, dira-t-il beaucoup plus tard.

Pourtant, le peintre autodidacte a longtemps souffert du syndrome de l’imposteur, honteux de n'avoir aucune formation en beaux-arts.

Joe Average avait cessé de peindre au tournant des années 2000, en raison de sa vue et de sa santé déclinante. Il souffrait notamment de lipodystrophie, un des effets secondaires de la thérapie contre le VIH (trithérapie).

Un militant de longue date

Tout au long de sa carrière, Joe Average est venu en aide à plusieurs organismes de bienfaisance de Vancouver, tout en militant pour les droits de la communauté LGBTQ+. Il a d’ailleurs été grand maréchal du défilé de la Fierté gaie à Vancouver en 2006.

Joe Average a reçu plus tôt en décembre l'Ordre du Canada lors d'une cérémonie à Ottawa en présence de la gouverneure générale Mary Simon. Cette distinction vise à souligner la contribution extraordinaire de citoyens à leur pays.

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Trois ans plus tôt, le Vancouvérois s'était vu décerner l’Ordre de la Colombie-Britannique, la plus haute distinction décernée par la province.

Avec les informations de Monia Blanchet