Vidéo. Iran : à Téhéran, des femmes bravent l’interdiction du régime islamique en dansant cheveux au vent
Un drame qui a déclenché le mouvement « Femme, Vie, Liberté » dans tout le pays, pour protester contre des décennies d’inégalité et de répression généralisée. Les mobilisations s’étendaient à une quinzaine de villes, et des images d’Iraniennes mettant le feu à leur foulard ont envahi les réseaux sociaux. Des manifestations réprimées dans le sang par les autorités iraniennes, qui ont également bloqué Instagram et Whatsapp.
Arsenal répressif
Le décès de Mahsa Amini en 2022, devenue symbole de la lutte contre le port du voile en Iran, a conduit de plus en plus d’Iraniennes à défier le régime qui utilise des caméras « intelligentes » pour identifier les femmes non voilées sur les voies publiques. La loi islamique en vigueur dans le pays interdit, entre autres, aux femmes d’avoir les cheveux découverts, la danse mixte ou celle des femmes seules en public. Elle impose une politique extrêmement stricte du code vestimentaire féminin.
Deux ans après, bravant cet arsenal répressif, les Iraniennes seraient de plus en plus nombreuses à danser en laissant flotter leur crinière au vent dans les rues de Téhéran. En témoigne cette vidéo postée sur les réseaux sociaux dans laquelle six jeunes femmes en pantalon, cheveux lâchés, effectuent une chorégraphie de danse urbaine.
À Téhéran, dans un acte symbolique de liberté et de résistance, ces femmes iraniennes ont bravé l’interdiction du régime islamique d’Iran en dansant, cheveux au vent, en pleine rue.
Admiration et respect infinis pour ces femmes courageuses qui résistent à chaque instant à… pic.twitter.com/YY1vKhMXfj
— Jérémy Benhaïm (@JeremBenhaim) November 1, 2024
Selon « Libération », « aujourd’hui, de nombreuses femmes, notamment issues des classes sociales les plus éduquées, se promènent dans les rues avec audace et sans complexe, portant des vêtements qui reflètent leurs préférences personnelles, sans adhérer aux normes obligatoires du hijab. »