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Automobile : pour Honda, une fusion avec Nissan « fait partie des options »

Automobile  pour Honda une fusion avec Nissan  fait partie des options
Honda a indiqué mercredi explorer la possibilité d'une fusion avec son compatriote Nissan, actuellement en difficulté, après des informations de presse. Ce rapprochement pourrait permettre aux deux constructeurs de mieux rivaliser avec Tesla et les g?

[Article publié le mercredi 18 décembre 2024 à 07h05 et mis à jour à 10h43] Respectivement deuxième et troisième constructeurs automobiles japonais derrière Toyota, Honda et Nissan envisagent d'aller au-delà de leur « simple » partenariat stratégique autour des véhicules électriques. Selon le quotidien économique Nikkei, les deux entreprises entameraient des discussions pour se regrouper sous une société holding unique, avec un protocole d'accord qui pourrait être signé prochainement.

« Comme nous l'avons annoncé en mars et août, nous discutons de possibilités de coopération dans de nombreux domaines », a réagi un porte-parole de Honda auprès de l'AFP. « Une éventuelle fusion fait partie des options, mais rien n'est décidé », a-t-il ajouté.

De son côté, Nissan s'est contenté d'affirmer qu'il explorait « diverses possibilités de collaboration » avec Honda, pour tirer parti de leurs forces respectives.

A la suite de ces informations, le titre de Nissan a été momentanément suspendu à la Bourse de Tokyo avant de s'envoler de 24%, la limite maximale qui lui était imposée. Mitsubishi a lui bondi de 19,64%, tandis que Honda reculait de 3,03%. Le titre du groupe automobile français Renault, qui détient encore plus de 22% du capital de Nissan, bondissait aussi de plus de 6% à l'ouverture de la Bourse de Paris ce mercredi.

Le projet inclurait également Mitsubishi Motors, dont Nissan est le principal actionnaire, pour créer un groupe parmi les plus importants au monde, juste derrière Toyota et Volkswagen, rapporte le Nikkei. Ensemble, les trois marques ont vendu 4 millions de véhicules au premier semestre, un chiffre encore bien inférieur aux 5,16 millions de Toyota, leader mondial. « Le principal sujet des discussions concerne Honda et Nissan », a précisé le porte-parole de Honda, tout en signalant que l'implication de Mitsubishi se ferait « à un autre niveau ».

Cette éventuelle fusion s'inscrit dans un contexte où les constructeurs japonais tentent de rattraper leur retard sur un marché électrique en plein essor, notamment en Chine et en Europe. Historiquement, les marques nippones se sont concentrées sur les hybrides, très populaires au Japon, où ils représentaient 40 % des ventes en 2022. Cependant, cette stratégie a conduit à sous-estimer la demande mondiale pour le 100% électrique, laissant la voie libre à des acteurs comme Tesla et le chinois BYD. Ce retard a également permis à la Chine de dépasser le Japon comme premier exportateur mondial de véhicules en 2023.

Face à cette pression, Honda a annoncé en mai doubler ses investissements dans l'électrique, visant 65 milliards de dollars d'ici 2030 et l'objectif de vendre uniquement des véhicules électriques d'ici 2040. Nissan, de son côté, prévoit que plus de la moitié de ses nouveaux modèles lancés dans les trois prochaines années seront « électrifiés ».

Cette possible fusion intervient alors que Nissan traverse une période difficile. Le groupe a annoncé en novembre la suppression de 9.000 postes dans ses effectifs mondiaux et une réduction de ses capacités de production, pour s'adapter à la chute de ses ventes, notamment en Chine (-13 % au troisième trimestre 2023) et aux États-Unis.

L'alliance historique avec Renault a également été réduite, les deux constructeurs se limitant désormais à des projets communs choisis au cas par cas. Honda, de son côté, a restreint son partenariat avec General Motors.

(Avec AFP)

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Par latribune.fr

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