Andre De Grasse exclu de la finale du 100 m, Noah Lyles nouveau champion

Parti dans la troisième demi-finale du jour, l'Ontarien de 29 ans a stoppé le chrono à 9 s 98/100, ce qui l’a relégué au 5e rang de sa vague. Malgré un bon départ, il n'a pu suivre la cadence du trio de tête dans les 50 derniers mètres.

C’était une course difficile, a mentionné De Grasse après sa demi-finale. Je sentais que je pouvais courir encore mieux, mais je n'ai pas pu le montrer aujourd'hui. J’aurais eu besoin de réussir un record personnel pour atteindre la finale.

Quand tu arrives aux Jeux olympiques, le travail de préparation est déjà fait, tout repose sur l’aspect mental, a-t-il déclaré. Je dois garder la tête haute et me préparer pour le 200 m.

En grande finale, Lyles a décroché la médaille d'or avec un temps de 9,79 s, seulement cinq millièmes de seconde devant le Jamaïcain Kishane Thompson, tandis que l'Américain Fred Kerley (9,81 s) a fermé la marche sur le podium.

J’ai toujours cru en moi, je savais que j’allais avoir une cible dans le dos, a mentionné le nouveau roi du 100 m au micro de Radio-Canada. Même si je ne gagnais pas les deux premiers tours [qualifications et demi-finales], ce n’était pas important, l’objectif était de remporter la finale.

Il est le premier Américain à s'adjuger le titre olympique sur 100 m depuis Justin Gatlin, en 2004.

Triple champion du monde en titre, Lyles est en quête d'un quadruplé inédit à Paris, où il veut également être sacré sur 200 m, ainsi que sur les relais 4 x 100 m et 4 x 400 m.

Un cycle difficile pour De Grasse

De Grasse, qui a l’habitude de briller lors des grandes occasions, avait inquiété plusieurs observateurs en se qualifiant in extremis pour les demi-finales avec un temps de 10,07 s.

Il faut dire qu'il n’a pas eu le cycle olympique le plus prometteur.

L’athlète natif de Markham n'avait pas couru sous les 10 secondes depuis 2021 et a été ralenti par plusieurs blessures. Son meilleur temps de la saison était, jusqu'à aujourd'hui, un chrono de 10 s réalisé le 18 juin, à Turku, en Finlande.

Son palmarès aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde était cependant assez prestigieux pour le placer encore une fois parmi les favoris pour un podium dans la capitale française. Au 100 m, De Grasse a remporté le bronze aux Jeux de Rio, en 2016, et à ceux de Tokyo, en 2021.

Je suis reconnaissant d'être ici, à mes troisièmes Jeux olympiques, a-t-il ajouté. Pour être honnête, c'est un rêve qui se réalise pour moi. Je n'ai jamais pensé que je serais ici.

Mais cette fois, la magie n’a pas opéré. Depuis Tokyo, De Grasse a semblé être rattrapé par le niveau extrêmement relevé des compétiteurs au 100 m.

Son meilleur temps de la saison était au 6e rang des pires parmi les 27 athlètes en lice pour les demi-finales.

Les yeux rivés sur le 200 m et le relais

Le sprinteur pourrait quand même revenir à la maison avec une ou même deux médailles au cou. De Grasse participera au 200 m, lundi, puis au relais 4 x 100 m, jeudi.

Au 200 m, tous les espoirs sont permis. Le Canadien est champion olympique en titre et a réussi un très respectable chrono de 19,98 s cette saison.

Aux Championnats du monde de 2023, il avait fini 6e au 200 m, mais s’était racheté de belle manière avec une victoire en finale de la Diamond League avec un temps de 19,76 s.

Ses compatriotes Aaron Brown et Brendon Rodney prendront également part à l’épreuve. Brown avait été exclu des qualifications du 100 m pour un faux départ.

Du côté du relais, les représentants de l’unifolié tenteront de mettre la main sur une troisième médaille d’affilée aux JO. En 2016, ils avaient gagné le bronze à Rio, et cinq ans plus tard, à Tokyo, l'argent.

Le quatuor composé de Rodney, Brown, Jerome Blake et De Grasse a couru son meilleur temps de la saison (37,89 s) aux mondiaux de relais à Nassau, aux Bahamas, en mai dernier. Cette performance leur avait permis d’obtenir la médaille d’argent, derrière les Américains.

Les épreuves d’athlétisme se poursuivront jusqu’au 11 août.